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LCA Auvergne-Rhône-Alpes proactive sur les protéines végétales

Avec le projet Coopéara, "l’objectif est de réduire nos importations en soja de 95 à 59 % et celles en tournesol de 58 à 50 %", indique Jean de Balathier (à dr.), directeur de LCA Auvergne-Rhône-Alpes, au côté du président Patrice Dumas.

Lors d’un point presse organisé jeudi 6 avril à la veille de l’assemblée générale, La Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes est revenue sur les projets en cours en matière de protéines végétales dans la région.

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Difficile pour Patrice Dumas et Jean de Balathier, respectivement président et directeur de La Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes (LCA ARA), de ne pas mentionner les difficultés rencontrées en 2022 dans un contexte de guerre en Ukraine et d’inflation croissante.

« La volatilité du prix des matières premières agricoles et industrielles, les pénuries, l’inflation et le mur du prix de l’énergie sont autant de problématiques auxquelles les entreprises ont dû faire face, relèvent-ils. Des factures en énergie multipliées par trois, voire cinq en 2023 à cause de contrats signés en 2022 créent un problème d’équité et de distorsion de concurrence inadmissible. Nous avons aussi vécu une sécheresse exceptionnelle. Il faut sortir de l’esprit de nos concitoyens que l’eau est privatisée par l’agriculture, car l’alimentation qu’elle produit est un bien commun. »

Trois outils de trituration et une relance de la production

Active dans le plan de relance lancé par l’État après la crise Covid, LCA ARA a plus particulièrement avancé dans les mesures de modernisation des abattoirs et de structuration des filières, avec le financement de pas moins de trois outils de trituration pour l’Ucal, Nutralp (Bresse Mâconnais, Capdis et Jura Mont-Blanc) et Oxyane. Les projets représentent un potentiel total de 70 000 t de graines oléoprotéagineuses locales (colza, tournesol et soja), soit environ 45 000 t de tourteaux et 25 millions de litres d’huile.

Pour aller plus loin dans l’objectif de développer la production régionale de protéines végétales destinée à l’alimentation animale, afin de garantir une origine sur le produit final, LCA ARA a déposé en décembre 2022 son projet Coopéara (Coopérations Protéines Élevages Auvergne-Rhône-Alpes) dans le cadre de l’appel à projets France 2030 « Résilience et capacités agroalimentaires ». Il fédère 17 coopératives, la chambre d’agriculture régionale, trois partenaires techniques et un équipementier.

15 000 ha de soja et 4 000 ha de tournesol en jeu

Les quatre axes de travail définis sont de développer la production régionale de protéines pour l’alimentation animale, d’optimiser les process industriels de transformation des graines, d’augmenter l’autonomie alimentaire des exploitations d’élevage et de valoriser la garantie d’origine sur le marché.

« Des premières étapes décisives ont été franchies et nous attendons une réponse d’ici fin avril, explique Jean de Balathier. Ce projet nous tient particulièrement à cœur pour la globalité de sa pertinence. L’objectif est de réduire nos importations en soja de 95 à 59 % et celles en tournesol de 58 à 50 %. Cela suppose la culture de 15 000 ha de soja et 4 000 ha de tournesol, la création de 25 à 30 emplois pour un bénéfice environnemental de 600 000 km économisés par an. L’impact serait également très positif sur la résilience des exploitations agricoles (rotation culturale, autonomie alimentaire des élevages). »

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